Articles

22 septembre 2018

Résultats de l'enquête IESF 2018 - Spécifique Supméca

Nous tenons d'abord à remercier les 743 diplômés qui ont répondu à l'enquête IESF, lancée en avril dernier.

 

Comme chaque année, notre Association a acheté un rapport spécifique décliné de l’enquête nationale sur les ingénieurs de l’IESF. Il détaille, exhaustivement, la situation socio-économique (démographie, répartitions géographique, sectorielle et professionnelle, revenus, etc.) des diplômés de notre école et la compare à celle de l’ensemble des ingénieurs, ce qui permettra à chacun de mieux se situer.

Nous souhaitons que ces résultats vous aident à mieux vous situer par rapport à la communauté Supméca, et aux autres ingénieurs, et que vous nous aiderez l'an prochain à augmenter le nombre de répondants pour obtenir des informations encore plus fiables. Cette synthèse est volontairement très synthétique et vous donnera, nous espérons, l'envie d'en découvrir plus à travers le rapport complet.

 

Les répondants à l'étude : activité, statut, contrat, géographie

Comme d'habitude, l'étude commence par une analyse de la population des répondants. Avec 743 répondants, cela représente un taux de réponse de quasiment 19%

La répartition des répondants est sensiblement la même que l'an passé, avec toutefois moins de retraités et plus de répondants dans les autres catégories. De ce fait, l'étude propose des résultats en intégrant un nombre moins important d'ingénieurs expérimentés et avec des salaires potentiellement importants. La lecture des médianes et moyennes doit donc être faite par catégorie d'âge, plutôt que de manière globale. Hormis pour la toute fin de carrière, à la vue du nombre et de la répartition des participants, on peut considérer les résultats de cette étude comme très fiables.

Concernant l'activité des  répondants :

  • 91,2% sont des salariés (hors doctorants et retraités) ;
  • 1,8% sont des doctorants ;
  • Seulement 2,6% sont en recherche d'emploi, contre 3,3% pour tous les ingénieurs.

Concernant le statut et les contrats :

  • Seulement 2,4% des répondants sont non-cadres, contre 3,9% pour tous les ingénieurs ;
  • 91,4% des répondants des salariés ont un CDI, contre 87,5% pour tous les ingénieurs ;
  • Les répondants sont principalement :
    • Dans des grandes entreprises : 56,3% (contre 42,1% pour tous les ingénieurs) ;
    • Dans des ETI : 17,1% (contre 19,1% pour tous les ingénieurs) ;
    • Dans des PME : 8,7% (contre 9,5% pour tous les ingénieurs).

Concernant la répartition géographique :

  • Île-de-France : 43,6%, contre 33,5% pour tous les ingénieurs ;
  • Province (DOM inclus) : 41,3%, contre 50,9% pour tous les ingénieurs ;
  • Etranger : 15,1%, avec une répartition :
    • 70,3 % en Europe (Suisse et Allemagne majoritairement) ;
    • 19,8 % en Amérique ;
    • 8,6% en Asie.

Emplois : secteur, activité, responsabilités

Comme on peut s'y attendre, les anciens déclarent majoritairement travailler dans l'industrie (60,5%). Ils sont d'ailleurs 35,6% (donc plus de la moitié) à travailler dans le transport, avec majoritairement l'aéronautique (17,7%) et l'automobile (13,6%). Ces deux secteurs sont les plus représentés, avec ensuite les "Sociétés d'ingénierie" (9,5%),  les sociétés de "Conseil, logiciels et service informatique" (8,2%) et le secteur "Machines et l'armement" (8,1%).

Les répondants confirment que les ingénieurs Supméca ont une réelle expertise technique puisque, quelle que soit la tranche d'âge ou le sexe, ils exercent les activités suivantes :

  • Etudes, recherche et conception : 45,7%, contre 32,3% pour tous les ingénieurs ;
  • Production et activités connexes : 18,1%, contre 19,9% pour tous les ingénieurs ;
  • Supply chain : 7,3%, contre 3,8% pour tous les ingénieurs.

Les répondants indiquent avoir moins de responsabilités hiérarchiques que le autres ingénieurs : il sont 47,6% à avoir ce type de responsabilités, contre 55,7% pour tous les ingénieurs.
Les anciens ont principalement des responsabilités de chef de projet (35,9%) et d'expertise technique (35,7%).

Carrière : satisfaction, activités exercées

Concernant la satisfaction au travail, 78,1% des ingénieurs Supméca se déclarent satisfaits ou très satisfaits de leur travail, comme pour les autres ingénieurs. Ils ne sont toutefois que 0,7% à être très insatisfaits (1,5% pour tous les ingénieurs).
Globalement, les ingénieurs Supméca se déclarent enthousiastes ou très enthousiastes envers leur entreprise à 49,9%, contre 46,5% pour les autres ingénieurs

La très grande majorité des ingénieurs indique que leur carrière s'est jouée grâce à des opportunités... que nous espérons être liées au réseau ! La 2ème cause, bien loin derrière, correspond plus à une gestion de carrière par l'ingénieur lui-même.

Concernant la qualité de vie au travail, les ingénieurs Supméca privilégient d'abord une ambiance de travail conviviale et la possibilité d'organiser ses horaires, en conformité avec les autres ingénieurs. Toutefois, les ingénieurs Supméca préfèrent des outils performants à une organisation de travail collaborative, à l'inverse des autres ingénieurs. Cela ne semble pas incohérent avec le profil très technique de nos ingénieurs, travaillant principalement dans la conception de systèmes complexes : le pragmatisme est nécessaire pour des résultats fiables.

Analyse des salaires

Concernant les salaires, le rapport propose 7 pages de résultats :

  • Distribution selon les âges ;
  • Comparaison France / étranger ;
  • Salaires médians selon l'âge, la responsabilité hiérarchique, les responsabilités connexes ;
  • Salaires médians en France selon le statut ou la taille des entreprises, les secteurs, le type de contrat ;
  • La part variable dans les salaires.

Pour plus de détails, nous vous invitons à consulter le rapport complet. Voici toutefois quelques informations importantes tirées du rapport :

  •  Distribution des salaires selon l'âge (cf. graphique ci-dessous) :
    • La médiane des salaires des ingénieurs Supméca est sensiblement la même que pour les autres ingénieurs
    • De même, les salaires des 10% des ingénieurs Supméca les mieux payés sont sensiblement les mêmes que pour les autres ingénieurs
    • En fin de carrière un peu moins 50% des ingénieurs Supméca ont un salaire supérieur à 100.000 €
    • Le salaire médian, tout âge confondu, est de 50.000 €
  • A l'étranger, la médiane des salaires des ingénieurs Supméca est supérieure, démontrant l'intérêt financier de travailler hors de la France :
    • Médiane  à l'étranger : 70.000 €
    • C90 (10% au-dessus) : 155.000 €, contre 95.000 € en France

Les ingénieurs Supméca sont bien moins nombreux à avoir des responsabilités hiérarchiques ; pour eux, la médiane des salaires est à 63.000€, contre 70.000€ pour les autres ingénieurs. Rappelons au passage le faible nombre de répondants dans les catégories plus âgées. Sans responsabilités hiérarchiques, les ingénieurs Supméca ont la même médiane de salaire.  

Sans surprise, les salaires médians sont plus importants dans le secteur privé et les Sociétés anonymes à capital public.

Concernant le secteur, le rapport présente un tableau très dense avec de nombreux résultats. Ceux-ci démontrent que les salaires des ingénieurs sont très variables selon le secteur et le sous-secteur. Par exemple, pour les 3 premiers secteurs :

  • Dans l'automobile : 
    • Salaire médian < 30 ans : 38.500 €
    • Salaire médian 30-39 ans : 49.000 €
  • Dans l'aéronautique : 
    • Salaire médian < 30 ans : 39.500 €
    • Salaire médian 30-39 ans : 64.200 €
  • Sociétés d'ingénierie : 
    • Salaire médian < 30 ans : 34.000 €
    • Salaire médian 30-39 ans : 44.400 €

Concernant l'activité dominante, les salaires des ingénieurs Supméca sont dans la moyenne, avec quelques résultats meilleurs (SI, Commercial  marketing, autre domaine) et quelques moins bons, dont "Etudes, Recherche et Conception", qui est pourtant l'activité la plus représentée. Cette différence s'explique notamment par un manque de responsabilités hiérarchiques, ce qui ressortait déjà des résultats de l'an dernier. 

 

De manière générale, le rapport indique que, à critères égaux, le salaire des répondants Supméca est inférieur à celui des autres ingénieurs. Cela pourrait s'expliquer notamment par:

  • Le faible nombre de répondants avec un âge plus avancé, faisant baisser la médiane de ces catégories et la médiane générale ;
  • Une communauté avec moins de responsabilités hiérarchiques;

Le recrutement, chômage, ...

46% des ingénieurs Supméca qui ont cherché à recruter des ingénieurs n'ont pas eu de difficulté particulière, contre 41,4% pour les autres ingénieurs. Lorsqu'il y a eu des difficultés, il s'agissait principalement de recruter des ingénieurs d'études (52,3%), des ingénieurs SI (24,5%) ou des expertes techniques (23,9%).

Les principales causes sont:

  • L'absence de profils sur le marche, pour 72,3% ;
  • Une mauvaise adéquation avec le salaire demandé, pour 32,5% ;
  • Une contrainte géographique, pour 23,5 % ;
  • Une souhait de ne pas intégrer l'entreprise, pour 20,9%.

Au-delà des contraintes plus "techniques", tel que l'absence de profils disponibles sur le marché, on remarque depuis plusieurs années la montée de contraintes "extérieures" liées au besoin d'équilibrer la vie professionnelle et la vie personnelle, ainsi que le besoin des candidats de choisir une entreprise qui correspond à des critères plus personnels (image de l'entreprise, donner du sens au travail, ...).

80,8% des ingénieurs Supméca déclarent ne pas avoir eu de période de chômage (contre 77% pour tous les ingénieurs) et 13,3% en avoir eu une seule (contre 15,6% pour tous les ingénieurs). Cela peut s'expliquer par un fort attrait pour les ingénieurs Supméca, qui trouvent assez aisément des postes leur correspondant.

Concernant le recrutement pour un 1er emploi, les résultats sont très positifs pour Supméca, puisque 69,8% des nouveaux ingénieurs trouvent un emploi avant la sortie de l'école, contre 63,7% pour tous les ingénieurs. De plus, il s'agit principalement de contrats en CDI pour 78,9% des nouveaux ingénieurs Supméca, contre 77,2% pour les autres ingénieurs. La dernière promotion, représentative de l'employabilité de nos compétences, n'a donc pas eu de soucis à trouver un  emploi.

Transformation numérique

Le reste du rapport traite de différents sujets comme la qualité de vie au travail et la transformation numérique des entreprises.

On y retrouve des informations très diverses montrant que les ingénieurs Supméca apprécient plus que les autres leur ambiance de travail, même s'ils ont moins accès au télétravail. Nos ingénieurs jugent d'ailleurs que cela n'améliore pas leur productivité... ce qui est compréhensible à la vue de leurs activités techniques nécessitant des outils très spécialisés (avec le souhait que ces outils soient performants).
Sur le transformation numérique, les ingénieurs sont majoritairement persuadés qu'il s'agit d'une révolution que va engendrer de profonds changements, notamment dans l'industrie et le domaine tertiaire, avec des effets positifs surtout pour l'innovation et la croissance économique. Pour nos ingénieurs, et les autres, l'intelligence artificielle (34,2%) et le Big Data (30,8%) sont les technologies les plus génératrices de transformation. 70% des Supméca, contre 65,3% pour les autres ingénieurs, n'ont aucune inquiétude concernant la transformation numérique... c'est dire l'attitude positive de nos ingénieurs !

L'association des diplômés : Supméca Alumni et vous

Parmi les nombreux autres sujets traités, quelques questions sont posées quant à la relation des anciens élèves avec l'association des diplômés, Supméca Alumni dans notre cas. Les informations, particulièrement intéressantes, montrent plusieurs choses importantes.

Selon les ingénieurs Supméca, l'association des anciens a un rôle important dans les actions suivantes (par importance décroissante, avec une note sur 5) :

  • 4,1/5 : donner accès à un réseau professionnel ;
  • 3,9/5 : développer les relations avec l'école ;
  • 3,9/5 : service emploi / carrières / stages performant ;
  • 3,7/5 : entretenir le contact amical entre anciens ;
  • 3,2/5 : développer des actions de solidarité.

Sur les répondants, 24,2% des ingénieurs Supméca indiquent avoir payé leur cotisation en 2017 ou 2018, contre 33,3% pour les autres ingénieurs. De plus, 42,7% des ingénieurs Supméca déclarent ne jamais avoir payé leur cotisation, alors qu'ils ne sont que 23,7% pour les autres ingénieurs.
Cela pourrait s'expliquer par deux aspects :

  • Les ingénieurs Supméca sont moins favorables à soutenir leur association. Notre association fournissant beaucoup de services gratuitement, cela peut expliquer pourquoi nous recevons peu de cotisations... toutefois, cela nous empêche malheureusement de nous développer, notamment sur les thématiques de l'aide à la gestion de carrière. 
  • Les ingénieurs Supméca ont le privilège de recevoir gratuitement chaque année une analyse de l'enquête via la newsletter... alors que cela est majoritairement payant pour les autres (analyse et rapport).

Enfin, nous sommes étonnes de lire que quelques anciens, qui ont reçu l'enquête de la part de l'association des anciens, indiquent qu'il n'existe pas d'association des anciens...

Conclusion et rapport complet

Une fois de plus, les résultats de cette enquête de référence nous permettent de mieux comprendre notre communauté. Cela aide aussi l'École à mieux comprendre les secteurs dans lesquels nos ingénieurs exercent leur activité, permettant d'adapter le cursus et de développer des partenariats solides. Par exemple, les résultats en termes de secteurs / régions / salaires / ... font tout à fait écho à l'entrée de l'école, en tant qu'école partenaire, dans le groupe ISAE.

Une fois de plus, nous remercions toutes les personnes qui ont répondu à l'enquête.

 

Nous vous invitons à consulter le rapport complet, qui vous permettra d'avoir plus de détails sur les résultats présentés ci-dessus et de vous situer plus précisément par rapport aux autres ingénieurs Supméca, et autres ingénieurs.
Le rapport complet IESF, téléchargeable directement sur le site : Carrière > Rapports et enquêtes